Hommage à Sophie  
 
Témoignage d'Elodie et de la team abéniste pour Sophie
Soph
Je ne sais pas trop où tu es mais j’espère que tu nous écouteras bien… tu as une nouvelle fois pris tout le monde de vitesse… comme sur les terrains de basket, tu te rappelles ?
Quand tu accélérais avec tes cheveux blonds qui balayaient le ciel parce qu’évidemment ta défense de fer t’avait désignée volontaire pour toutes les défenses en boîte sur nos adversaires… Les pauvres, elles ne savaient pas sur qui elle étaient tombées : un tempérament de feu, une hargne peu commune, battante jusqu’au bout. Ton dernier match à nos côtés avant la naissance de Martin, nous allions le perdre… mais c’était sans compter sur ta capacité à rebooster toute une équipe… .et oui on n’allait quand même pas te faire ça : perdre lamentablement ton dernier match avant la pause. Tu as eu raison : nous l’avons gagné ce match. Pédagogue, tu savais aussi bien nous bousculer que nous redonner du baume au coeur, l’envie de progresser et de donner toujours plus.
Tu adorais ton club, notre club, car il ressemble à une famille et ça c’est la base pour toi : la famille ! Alors, comme dans un repas de famille, pour notre fameuse soirée créole , tu es passée de tables en tables, les déguisant avec un peu de noir sur les dents ou embrassant tous les papis et mamies en leur laissant malicieusement quelques traces noires sur les joues pour leur donner un teint plus en accord avec la soirée. Et ils riaient de bon coeur… Alors avant de te consacrer pleinement à ta famille (les grands mais surtout les petits) tu nous as appris à défendre fièrement nos couleurs. Tu peux être fière de toi car c’est toujours d’actualité et la défense reste sans conteste notre point fort ! Merci Soph !
J’ai entendu dire que la justesse de tes mots pour recadrer, encourager ou materner, ton charisme rare t’avaient encore une fois poussée sur le devant de la scène … dans ton travail à la faculté de bordeaux cette fois… un leader naturel ne se refait pas ! J’imagine que tu as dû leur apprendre à relativiser en dégainant ton grand sourire : « C’est pas grave les filles ! » et je sais que pour soutenir leur moral, tu investissais l’argent du goûter dans l’organisation d’un apéritif festif en montrant à ces jeunes étudiantes comment danser sur les tables et en leur expliquant, la bouche en biais, que la seule façon honnête de boire du punch c’est avec une louche !
Peu de personne ont ta capacité peu commune à croquer la vie, les filles et moi nous rappelons de quelques fins de soirées organisées chez Bertrand et toi… soirées bien plus exigeantes physiquement que le match que nous venions de jouer… toutes nos excuses aux coachs qui essayaient vainement de nous préparer physiquement toute la semaine !
Tu étais imbattable : une énergie folle, une pêche d’enfer…
Je garderai pour nous quelques anecdotes croustillantes que renferment les secrets d’une équipe de copines : ta façon unique de distribuer des chips dans le bus à nos supporters ravis, ta créativité pour égayer une vitre arrière de bus…
Tu es lumineuse comme le soleil, pas celui qui brûle, celui qui réchauffe, qui ramène la vie, qui fait se sentir bien…
Ton sourire était communicatif et permanent ; ton bonheur contagieux !
Ton coeur était aussi grand que ton sourire, une sorte d’ouragan qui entre dans ta vie, qui change tout, que tu apprécies dès la première seconde et qui te transforme pour toujours …Tout réunit chez toi sous l’emballage d’une fille simple, naturelle et désarmante.
Ta lumière si vive, si intense vient sans doute aussi de ton roc : ta famille. Nous avons eu la chance d’être les témoins privilégiés de nombre des grands moments de ta vie et de les partager avec toi :
la demande en mariage de Bertrand, ton enterrement de vie de jeune fille ou tu as tout donné une nouvelle fois, votre bonheur lors des deux cérémonies et soirées de mariage et l'annonce de l'arrivée de ton premier petit homme : Martin.
Crois-tu qu’il soit nécessaire que je rappelle à quel point tu étais une femme exceptionnelle et épanouie car malgré cette foutue maladie, ta vie était exactement celle dont tu avais rêvée… avec un goût encore plus prononcé pour savourer chaque instant.
Tu le sais mieux que moi Soph, l’heure a maintenant sonné, nous devons te laisser partir… Nous avons eu tellement de chance de te connaître et tant de bonheur partagé avec toi…
Je n’ai jamais pris le temps de te le dire mais plus tard quand je serai grande, je voudrais être comme un petit bout de toi…. Oh je n’ai pas la prétention d’être vraiment comme toi, juste un peu ça pourrait déjà changer le monde.
Merci d’avoir éclairé nos vies.
Grâce à toi, Soph, même la nuit est devenue étincelante.
Veille longtemps sur tes petits amours, Martin et Victor, qui je l’espère sauront aimer la vie autant que toi malgré ta cruelle absence, toi, leur maman, folle d’amour pour eux.
Nous t’embrassons Soph avec infiniment de tendresse.
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